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Essai S1000RR 2015 : BMW reste gaz en grand !

l'admin | Publié le 07.09.17 16:34 | 113 Vues

Un coup de tête ? Non, un coup de boule !

Lorsque BMW débarque en 2009 dans la catégorie Hypersport avec une moto inédite à moteur 4-cylindres, beaucoup y voyaient un coup de tête de la part du constructeur allemand. Pensez donc : une "Béhème" au royaume des YZF-R1, CBR1000RR, ZX-10R et autres GSX-R1000, franchement, c'est pas sérieux ! Et pourquoi pas un scooter chez Kawasaki ?!


Six ans plus tard, plus personne ne rit : Kawasaki, la marque qui ne fabriquera jamais de scooter, a sorti le J300 et surtout, le coup de tête "S1000RR" s'est avéré être un coup de boule du genre fracassant pour ses rivales !

A tel point que certaines - dont MNC taira pudiquement le nom - ne s'en sont toujours pas relevées, assommées par les performances hallucinantes de son "4-pattes" moderne (distribution par linguets issue de la F1, ride-by-wire, admission variable, etc.) et la sophistication de ses assistances : modes de conduite, anti-patinage renseigné par des gyroscopes, anti-wheeling et ABS Racing. A l'époque, toutes les motos du WSBK n'étaient pas aussi bien achalandées !

Intelligemment remaniée en 2012 afin d'améliorer certains aspects - notamment l'exploitation de sa cavalerie, plutôt bestiale -, la S1000RR connaît sa première véritable "mue" en 2015...

Plus puissante de 6 chevaux (199 ch en Full), plus légère de 4 kilos (204 kg tous pleins faits, plus coupleuse sur une plage de régimes étendue, plus agile grâce à son châssis optimisé et son train avant "refermé", mais aussi plus sophistiquée par le biais de composants chipés à la luxueuse HP4 (centrale électronique dernier cri, capteurs d'angle hyper-précis, suspensions semi-actives et shifter "Downshit" en options, etc.) : la S1000RR 2015 décale tous les curseurs vers le "+" (lire notre Point technique détaillé en page 3) !

De quoi continuer à affoler la concurrence ? MNC a voulu s'en assurer en profitant du lancement du nouveau pneu Metzeler Sportec M7RR pour passer derrière ses demi-guidons - élargis de 5 mm - sur les routes et le circuit d'Almeria (Espagne).

Hélas, la brièveté de notre roulage routier (environ 80 km), une météo chagrine et une monte pneumatique moins sportive que celle d'origine (Pirelli Diablo Supercorsa SP, Metzeler Racetec K3 ou Bridgestone S20 Evo de série) ne nous auront finalement pas permis de jauger l'ensemble de sa progression en détails... Néanmoins, plusieurs éléments de réponse se sont clairement dessinés durant cette prise de contact... dont certains essentiels !

En statique : plus stylée et plus soignée

Visuellement, la nouvelle BMW S1000RR 2015 se différencie de sa devancière par de menus changements, le plus flagrant étant l'inversion de la position des phares avant au dessin asymétrique : désormais le feu de croisement est à droite et celui de route à gauche.


Cette asymétrie chère à BMW est volontairement moins marquée, surtout dans la partie inférieure. Certains apprécieront, d'autres ne manqueront pas d'y voir une certaine forme de "japonisation"... Entre les optiques, l'entrée d'air s'agrandit afin d'alimenter une boîte à air devenue elle aussi plus volumineuse au profit des performances. Le sabot moteur s'aiguise, tout comme les ailettes aérodynamiques latérales.

La bulle a été revue en soufflerie pour un meilleur aérodynamisme... mais uniquement en position "limande", compte tenu de sa faible hauteur ! La partie arrière, effilée et relevée, reste stylistiquement très proche du modèle précédent. Le feu à LED terminé par deux pointes en forme de fourche est quant à lui identique à l'espace disponible sous la selle passager : minimaliste !

Enfin, l'échappement évolue en profondeur : exit la courte sortie basse et place à un silencieux long en position latérale. Visuellement moins aguicheur, cet échappement massif participe en revanche au gain de puissance. Autre avantage tiré de son format "maousse" : la disgracieuse chambre de tranquillisation disparaît (lire notre Point technique).

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